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la vie de ma voix intérieure
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la vie de ma voix intérieure
  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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31 août 2023

Les chants d'amour de Wood Place

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Honorée Fanonne Jeffers

 

Emmanuelle Aronson (Traducteur)

EAN : 9782365697224

912 pages

EDITIONS LES ESCALES (07/09/2023)



4ème de couverture : 

Chaque été, Ailey passe ses vacances dans la petite ville de Chicasetta en Géorgie, berceau de la famille de sa mère depuis l’arrivée de leurs ancêtres esclaves venus d’Afrique. Avec sa grand-mère et ses soeurs, elle apprend à coudre un patchwork et à désherber le jardin. Elle est libre de courir entre les pêchers et les pacaniers et, le soir, elle se laisse bercer par les histoires des adultes sur la véranda.

Mais les femmes des générations précédentes lui chantent aussi leurs terribles récits. Pour accomplir ce qui leur a été refusé et réconcilier sa propre identité fracturée, Ailey devra plonger dans le passé de sa famille : une histoire d'oppression et de résistance, de servitude et d’indépendance, de cruauté et de résilience qui cristallise l’identité même des États-Unis. 

 

Extraits : 

" Nous sommes le sol, le territoire. La langue qui se délie et trébuche sur le nom des morts en osant raconter les histoires de la lignée d'une femme. Son peuple et ses souillures, ses arbres, son eau. " (Incipit)

 

" Les jours vont et viennent, comme disent les vieux, et les heures passent et se ressemblent. "

 

" Lorsque le bonheur nous rend visite, le temps ne ralentit pas. "

 

" Nan, nan, laisse-moi finir ! Les femmes sont censées être à la maison, pas dans les rues ! Vous, les femmes noires, vous devez rester à votre place… "

 

" Même dans un lieu de douleur, le temps passe. Même dans un lieu de joie. Rien n’empêche la vie de continuer, il ne faut pas croire, car il y a des enfants partout. Et les enfants sont la vie ; ils perpétuent la beauté de leurs mères. "

 

Mon avis : 

J’ai beaucoup appris dans ce roman féministe et historique. Ailey, la narratrice, nous raconte sa vie en famille. Petite dernière d’une fratrie, deux sœurs, un père médecin et une mère enseignante. La vie y est agréable même si un secret de famille va briser la belle harmonie quand la sœur aînée, Lydia,  partira à la dérive. Coco, la deuxième fille, est brillante, discrète et fera des études de médecine. Ailey intégrera la même université que sa sœur aînée, en Géorgie, berceau de la famille maternelle. Si elle se consacre, pour épargner ses parents et par facilité financière, à des études de médecine, elle va être passionnée par la place de la femme noire dans la société et son histoire. Les apparences prennent souvent le dessus dans toutes les communautés. Ailey a la peau claire, sa mère, la peau très sombre et les deux ne sont pas jugées de la même façon.

En parallèle, l’histoire de la Géorgie, avec ses habitants originels les indiens Creeks chassés de leur territoires par des hommes blancs qui ramèneront des esclaves d’Afrique. Des siècles d’esclavage, de violence, de viols, de meurtres et malgré tout, la vie plus forte que tout, pas toujours désirée, avec ces enfants sangs-mêlés.

L’autrice nous fait passer par de multiples sentiments avec son écriture précise, détaillée, intime, parfois violente. De la révolte à la résilience ou le contraire, je ne sais trop. Quelles sont belles et fortes ces femmes !

C’est grandiose, violent, dense, passionnant. Attention pavé de plus de 900 pages.

Je remercie Babelio et les Éditions Les Escales pour cette découverte captivante.

 

 

 

 

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