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la vie de ma voix intérieure
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  • Certains humains sont plus doués que d’autres. Certains sont faits pour accomplir. D’autres pour détruire. D’autres pour sauver. Mais la plupart des humains ne sont pas faits pour quoi que ce soit. Thomas Vinau
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28 octobre 2022

Contour - Transit - Kudos

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Rachel Cusk

 

Céline Leroy (Traducteur)

Cyrielle Ayakatsikas (Traducteur)

EAN : 9782072993190

608 pages

GALLIMARD (01/09/2022)



4ème de couverture :

"Il est intéressant de remarquer que les gens voudraient toujours que vous fassiez ce qu'eux n'oseraient jamais, et avec quel enthousiasme ils vous poussent vers votre propre destruction."Faye, la narratrice, est une romancière et mère de famille britannique. D'un été caniculaire à Athènes à un festival littéraire en Europe, en passant par son appartement de Londres, son quotidien est fait d'éphémères rencontres, propices à recueillir des confessions. Observatrice singulière, Faye se reconnaît dans ces vies entraperçues, tout en portant sur elles un regard acéré.Avec humour et lucidité, cette trilogie explore la famille et l'enfance, l'art, le destin, l'amour... Interrogeant nos peurs comme nos fantasmes, elle dessine l'émouvant portrait d'une femme qui cherche sa place dans le monde.

 

Extraits :

“ J’étais restée dans ce qui avait été notre foyer familial pour le regarder devenir la tombe d’une chose qui, pour moi, ne s’apparentait plus vraiment ni à la réalité ni à une illusion. “

 

“ Mais pour espérer trouver quoi que ce soit, il faut rester exactement où l’on est, à l’endroit convenu. Après, il reste à savoir combien de temps vous pouvez tenir. “

 

“ Apparemment, le succès vous éloigne de ce que vous connaissez, dit-il, tandis que l’échec vous y condamne. “

 

“ J’ai parfois l’impression que la vie nous punit de nos aveuglements et que nous forgeons notre destin sur ce que l’on manque de voir ou sur notre absence de compassion ; ce que tu ne remarques pas, ce que tu ne t'efforces pas de comprendre, c’est ce que tu seras obligé d’apprendre. “

 

“ On pourrait passer notre vie à retracer les évènements qui ont conduit à nos erreurs. “

 

“ Malgré toutes les histoires que nous pourrons nous raconter sur nous-mêmes, nous ne serons jamais que le produit de la manière dont les autres nous ont traités. “ (Transit p. 210)

 

“ J’avais oublié, lui dis-je, à quel point le caractère anonyme de la vie urbaine pouvait être reposant. Les gens n’étaient pas constamment obligés d’expliquer qui ils étaient ici : une ville était une interface lisible, une sorte de lexique du comportement humain qui contribuait pour moitié  à percer le mystère d’une personnalité, si bien qu’on pouvait communiquer de manière efficace en employant un genre de langage abrégé. Dans la région provinciale où j’avais vécu, chaque individu était l’unique, et souvent impénétrable, représentation de ses propres actes et ambitions. “ (Transit p. 217)

 

“ Le destin, dit-il, n’est que la vérité à l’état brut. Quand on s’en remet au destin, les choses peuvent traîner en longueur, mais il fera rigoureusement et inexorablement son œuvre. “ (Transit p. 405)

 

“ Nous inventons ces systèmes dans le but de garantir l’équité, dit-elle, mais la condition humaine est tellement complexe qu’elle échappe à toute tentative de l’embrasser. Pendant que nous combattons sur le front, c’est le chaos sur un autre, et beaucoup de régimes ont abouti à la conclusion que c’est l’individualité humaine qui est à l'origine de tous les problèmes. Si les gens étaient tous identiques et qu’ils partageaient un seul et même point de vue, il serait évidemment plus facile de les administrer. Et c’est là, dit-elle, que surgissent les vrais problèmes. “ (Kudos p.497)

 

“ Il était risqué de prétendre pouvoir réécrire son destin en changeant de décor ; quand certains en faisaient l’expérience malgré eux, la perte du monde qu’ils connaissaient - quelles qu’en soient les caractéristiques - était une catastrophe. “

 

Mon avis :

Dans cette trilogie, nous suivons Faye qui nous livre les confidences que lui font les gens qu’elle rencontre à un atelier d'écriture à Athènes, dans son nouveau quartier ou à un festival en Europe. Tous les moments de vie de parfaits inconnus, de rencontres de voyage, de vagues connaissances, passent par la plume avisée de Faye qui préfère aborder les thèmes importants des destins des autres plutôt que de se livrer. L’enfance, le travail, l’amour, le désamour, les enfants, les animaux, les amis, la famille, la solitude, la mort et j’en oublie certainement.

Ces vies sont passionnantes pour la plupart, mais ce que je souhaitais,la situation de Faye, est arrivé avec Transit, le deuxième volet de cette trilogie. Faye vient de divorcer et sur les conseils d’un ami, achète un logement social presque insalubre, dans lequel elle entreprend des travaux pour y habiter avec ses deux fils. Le quartier pourrait être agréable s’il n’y avait ses voisins de dessous qui sont sales, agressifs et qui n’acceptent pas du tout son arrivée. Les ouvriers qui travaillent dans son appartement sont dépassés par l’agressivité des voisins et pour calmer la situation vont régulièrement écouter leurs doléances en leur donnant raison ce qui contrarie, et cela se comprend, notre narratrice. Ses fils sont partis vivre chez leur père. 

D’une plume lucide, Faye débusque les mensonges, les exagérations dans les confidences. Elle peut comparer, se retrouver ou se détacher de tous ces récits. La condition féminine est présente et je l’avoue c’est ce que je préfère dans les récits de Rachel Cusk.

Ce roman est comme le sac à main, fourre tout, d’une femme : il est rempli à bloc !

Un grand merci à l’équipe de Babelio Masse critique littératures de septembre.

 

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